Article #3 - Quand faut-il prendre des décisions ?
Ces petits signaux qui veulent dire beaucoup.
Il n'y a pas toujours un moment précis où l'on "s'inquiète".
Souvent c'est diffus. On sent quelque chose, sans forcément savoir quoi.
On s'interroge, on doute... Est-ce que c'est normal ? Est-ce que ça va passer ? Est-ce que j'exagère ?
Et puis, on avance, porté par le quotidien, les emplois du temps, les horaires à respecter.
Mais parfois, un petit signal s'allume. Puis un autre. Et encore un.
Alors on se demande : est-ce qu'il ne serait pas temps de regarder les choses autrement ?
Voici quelques signaux qui peuvent nous aider à y voir plus clair.
Pas pour s'alarmer, mais pour réfléchir. Et, peut-être, faire un pas de côté.
🎒 L'école devient source de stress... ou de tension à la maison
Le départ à l'école devient lourd. Les réveils sont plus difficiles, les matins plus tendus.
Il dit avoir mal au ventre, à la tête, ou simplement "pas envie".
Parfois, cette gêne revient le soir, ou s'installe dès le dimanche.
C'est un signal puissant, une façon de dire que quelque chose lui pèse.
A la maison, les devoirs sont un point de crispation. On marche sur des oeufs. On s'énerve, on s'épuise, on culpabilise.
Et ce climat finit par colorer toute la vie de famille.
🪞 Il se dévalorise
"Je suis nul, bête, je n'y arriverai jamais."
Il se compare, se sent en-dessous. Même s'il fait des efforts, ce n'est jamais assez.
Parfois, ce sont des petits mots glissés entre deux soupirs.
Parfois, une colère sourde, ou une tristesse qu'il n'arrive plus à masquer.
Et parfois, il ne dit plus rien.
🔄 Il tourne en rond, sans progresser
Il passe des heures sur ses devoirs. Il essaie, il recommence, il s'épuise.
Ou au contraire, il ne les fait plus du tout.
Non pas parce qu'il s'en fiche, mais parce qu'il a perdu tout intérêt.
Et c'est compréhensible : on se désintéresse naturellement de ce qui devient trop compliqué, trop flou, trop frustrant.
Certains décrochent peu à peu, arrêtent d'aller à l'école, s'absentent davantage.
Ils donnent l'impression d'abandonner mais en réalité, ils ne trouvent plus leur place dans ce qu'on leur demande.
Alors les résultats ne bougent pas. Ni les bulletins. Ni le regard qu'ils portent sur eux.
🌙 Il s'éteint un peu, doucement
Il est là. Mais moins présent.
Un peu plus dans sa bulle. Moins dans l'élan.
Fatigué, souvent. Irritable, parfois.
Il n'en parle pas toujours.
Comme si une part de lui s'était mise en veille.
Et maintenant, on fait quoi ?
S'interroger ne veut pas dire dramatiser.
Reconnaître les signes, c'est déjà prendre soin.
C'est ouvrir la porte à une autre manière d'accompagner.
C'est prendre le temps de parler avec l'école.
C'est écouter ce que dit (ou ne dit pas) son enfant.
C'est se faire conseiller, s'entourer de professionnels capables de regarder l'enfant dans sa globalité.
Et c'est, parfois, prendre des décisions qui sortent du cadre.
Parce qu'il n'existe pas un chemin, mais bien des chemins possibles.
Parce qu'un enfant qui va bien, c'est un enfant qui apprend mieux.
Et ça, on a parfois tendance à l'oublier.
Pourtant, c'est essentiel.
Parce que derrière chaque signe, il y a une histoire qui mérite d'être comprise.
Sandra Ferreira
Orthopédagogue certifiée
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